vendredi 27 mai 2011

Mediator, labos, HIV, Creutzfeld-Jakob, petits meurtres entre amis, victimes pas toujours innocentes

L'image du prion-tueur, une belle spirale brillante de paquet-cadeau...

Toujours plus! Plus d'argent -pour les labos, mécènes de candidats à la présidence ça aide-, plus de "beauté" ou d'allure pour les "cibles" -souvent des femmes, auxquelles on assène qu'il faut être grand, mince, sans odeur, riches et bronzés-, d'où hormones de croissance, médiator, crèmes au paraben -dérivé de pétrole-, désodorisants dits "déodorants" un mot nouveau -suspectés de favoriser les cancers du sein, UV -dont le risque n'est plus à démontrer- etc...

Monde du spectacle et de l'immédiat où la vieillesse est cachée, déniée, les différences physiques gommées; l'esthétique, arbitrairement modélisée selon des diktats variables et obscurs ; le corps-objet, abîmé par des manip hasardeuses de plus en plus intrusives -bistouri et chimie-... Un peu au pif. Aucun recul, qu'importe, "ça" marche et sur l'instant le chaland est content : plus grand, plus mince, plus bronzé, plus conforme... Ensuite... ma foi c'est ensuite, et d'ici là, les inventeurs-promoteurs auront bien 80 ans et amassé un joli pactole... voire financé tel politique reconnaissant. N'est ce pas Mr Servier ?

Coupables ces apprentis sorciers affairistes ? bien sûr. Mais que dire de la responsabilité de certains "clients" ? De la mère désespérée dont le fils était mort de la maladie de Creuzfeld-Jacob après d'interminables souffrances qui avoue devant les caméras qu'elle ne s'est pas "posé" la question des donneurs -d'hypophyses-. Avec deux injections par semaine, cela correspond à combien de "prélevés" c'est à dire de morts ? -Des enfants de surcroît, c'est du moins ce que l'on croyait à l'époque-. Des accidents de la route pensait-elle... enfin tout cela regarde les médecins.. (l'essentiel étant que son gamin grandisse et atteigne le mètre soixante dix au moins requis pour la vie sociale "normale".)

Côté coulisses à présent. Les hypophyses étaient parfois achetées en Roumanie (!)... ou dans des pays où on pouvait s'en procurer facilement à bon marché (!), issues de jeunes, en bonne santé, du premier choix, Ceaucescu était sérieux, lui.  Première question donc, non posée : l'offre, la demande... la demande qui crée l'offre.. nul besoin d'être agrégé d'économie pour poursuivre le raisonnement plus loin. Ca, c'est le point de vue humaniste, disons.

Le point de vue pratique à présent.  Comme on dit à la tévé, la réalité dépasse parfois la fiction. Car le succès fut tel -pensez, offrir quelques centimètres à son enfant amené à évoluer dans un monde de plus en plus rude où il faut s'affirmer par tous les moyens..- que, devant la demande, les labos se fournissaient parfois directement à la morgue d'un HP tout proche, c'est plus simple, pas de trajet, un simple tuperware avec glaçons et des jambes agiles, un geste pour la planète en somme. HP = malades = démence sénile = Creutzfeld-Jacob évidemment... mais vous dis-je, il y a la foule hystérique qui fait la queue devant l'hôpital Saint Vincent -littéralement- et Ceaucescu fait ce qu'il peut, mais...

Et ce n'est pas tout. A la même époque, "Match", le "poids des morts, le choc des photos" -lu par des milliers de gens, surtout chez le dentiste certes- avait publié des photos annoncées comme impubliables -et le fait est- de têtes d'enfants indiens décapitées avec un texte très bref sur les trafics d'organes... dont certains labos étaient soupçonnés d'être complices, cela n'était pas dit ouvertement mais si j'ose, coulait de source. Des têtes ! des enfants ! Et toutes ces hypophyses dont on manquait cruellement... Le rendez vous pour ma fille -obtenu, je l'avoue, par relations tant était forte la demande- pour sa première injection était pour la semaine suivante, j'ai annulé, avertie -info croisée, au même moment- par un ami médecin laconique qui devait se renseigner -avait-il tout simplement lu lui aussi Paris-Match? Avait-il obtenu des infos qu'il ne me livra pas? Je l'ignore et l'ignorerai toujours-. Il y eut alors dans la chaumière un concert de freuderies en tempête... reliées sans doute au "psy" de ma fille : je ne tenais pas mes promesses, je voulais in-con-sciem-ment qu'elle reste petite, la maintenir dans un état d'infériorité, jalouse de sa jeunesse, nos relations houleuses avec son père étaient bien le signe que... bla bla bla... (Les psy, une merveille.)

C'était en 84 -donc l'époque des lots les plus infectés-. Je lui ai sans doute  sauvé la vie. HL

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